Atelier de Batik à Cherating
Fabriquer son batik
Ce matin le ciel est gris, ce qui n'engage guère à la baignade. On en profite donc pour aller visiter les ateliers de Batiks dans le village. Les Batiks sont des tissus imprimés faits à la main dont les motifs sont très largement inspirés de la mer : dauphins, poissons, coraux... Certains sont délicieusement kitsch, un peu comme les tableaux que l'on voit dans les restaus asiatiques chez nous ! Devant l'atelier quelques Batiks sont exposés et proposés à la vente mais l'originalité de l'atelier Matahari est qu'il est possible de fabriquer ici son propre batik. Une excellente façon de libérer son énergie créatrice ! Nous voilà donc partis pour quelques heures dans la réalisation de pièces uniques... probablement de futurs chef-d'oeuvre ! Visite guidée.
Dans l'atelier, il y a un bric-à-brac indescriptible : d'abord des peintures stockées dans des fonds de bouteilles en plastique, avec d'innombrables teintes ; il en traîne partout ! Ensuite, les tréteaux pour tendre les tissus. Et puis au milieu de la pièce, une sorte de cire portée à ébullition dégageant une odeur de bougie fondue.
Première étape pour le batik
Pour cette 1ère expérience, nous restons modestes et nous non contentons d'une petite surface sur le devant d'un tee-shirt. Une fois le tee-shirt tendu sur le tréteau, la 1ère étape consiste à dessiner le motif au crayon à papier. Ce n'est déjà pas facile sur une feuille mais sur un tissu... galère ! Pour simplifier le travail, nous nous aidons de formes prédécoupées, étoile, dauphin, éléphant...
Deuxième étape pour le batik
Une fois les motifs dessinés, nous passons à la deuxième étape, la plus délicate car toute erreur est irrécupérable : l'application de la cire en ébullition. Le principe est simple et ingénieux. À l'aide, d'un "stylet réservoir" (chanting), il faut suivre les contours du dessin pour y déposer une couche de cire. Il est indispensable de changer de cire toutes les minutes sinon elle durcit dans le stylet. La cire sert à délimiter les différentes zones et à "bloquer" la couleur à l'intérieur de celles-ci.
Troisième étape pour le batik
Troisième étape, la mise en couleur des motifs. Si l'étape précédente a été correctement réalisée, l'application de la couleur est aisée, il suffit d'appliquer le pinceau dans la zone et le tissu absorbe la couleur. Là ou ça se complique, c'est lorsque l'on veut faire des dégradés ou mélanger 2 couleurs. Il faut alors "pousser" la couleur avec de l'eau (dégradé) ou avec une autre couleur.
Voilà les chefs-d'oeuvre sont terminés, enfin pour ce qui nous concerne car il faut ensuite fixer la couleur dans un bain de sodium et faire bouillir le tissu pour faire fondre la cire. Les traits de cire deviennent alors blancs.
L'atelier de batik tire à sa fin, il nous restera d'excellents souvenirs et 2 tee-shirts... très moches !
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