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Malaisie - Géographie

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État de l'Asie du Sud-Est, la Malaisie (329 750 km2) est constituée depuis 1963 de deux partie distinctes: la partie méridionale de la péninsule malaise constitue la Malaisie occidentale, tandis que les deux anciennes colonies britanniques du nord-ouest de l'île de Bornéo, le Sabah et le Sarawak, constituent maintenant la Malaisie orientale. Celle-ci est deux fois plus étendue mais beaucoup moins peuplée que la première.

Géographie physique

Les deux composantes de la Malaisie sont séparées par les 600 km de largeur de la mer de Chine méridionale.

Relief

L'intérieur de la péninsule malaise est formé de huit chaînes montagneuses orientées nord-sud et dont l'altitude augmente vers le centre, avec de nombreux sommets atteignant 2 000 m; le plus élevé d'entre eux est le Gunong Tahan (2 187 m). Autour de ce bastion montagneux s'étagent des plateaux de granite et grès, au pied desquels s'étendent d'épaisses couches alluviales renfermant des bancs de conglomérats qui contiennent de très riches gisements d'étain. Les régions côtières sont occupées par des plaines; celle de l'ouest est large et continue tandis qu'à l'est on trouve une succession de deltas, séparés par des pitons rocheux. Des chaînons montagneux centraux descendent de nombreux cours d'eau peu utilisables; en effet, après avoir été des torrents montagnards dans leur cours supérieur, ils divaguent et forment des méandres dans leur cours inférieur; leur embouchure est soit encombrée de limon ou d'argile marécageuse sur la côte occidentale, soit obstruée par des bancs de sable ou par une barre sur la côte orientale.

Les deux principaux fleuves sont le Perak, qui se jette dans le détroit de Malacca, et le Pahang, tributaire de la mer de Chine. Les côtes malaises sont très longues (4 830 km), mais d'accès difficile, surtout la côte orientale où, durant la mousson du nord-est (novembre à janvier), des vents violents et une mer démontée rendent difficile le cabotage.

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Malaisie - Climat

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Climat

La Malaisie, du fait de sa position entre 1 et 7 degrés de latitude nord et de sa situation de péninsule, est soumise à l'influence maritime, ainsi qu'aux effets du système des vents de mousson. Le climat malais est donc un climat équatorial maritime, caractérisé par des températures fortes et régulières (25 à 28 °C) et par des pluies dont l'abondance annuelle varie entre 3 000 et 4 000 mm; il y a deux saisons distinctes de pluies, qui correspondent aux moussons du sud-ouest et du nord-est et frappent différemment les deux régions côtières: la côte orientale est en été à l'abri de la mousson du sud-ouest, qui frappe de plein fouet la côte occidentale; la situation est inverse lorsque la mousson du nord-est souffle, apportant avec elle des pluies sur la côte est, de novembre à janvier. Ce climat favorise la forêt dense, qui couvre 60 % du pays; le long des côtes se développe la mangrove, qui par endroits atteint 20 km de largeur.

La Malaisie orientale

Les deux régions de la Malaisie orientale couvrent près de 200 000 km2. Elles englobent à l'est la terminaison de la grande chaîne tertiaire qui prend en écharpe du sud au nord l'île de Bornéo, et qui culmine à 4 175 m au Kinabalu. Elle est moins haute au Sarawak qu'au Sabah. À l'ouest, se trouvent une région de collines basses (300 m) et une plaine côtière marécageuse d'au moins 30 km de large, bordée de mangroves.

Bien que les latitudes soient équivalentes à celles de la Malaisie péninsulaire, le climat est différent dans la mesure où il est moins soumis au rythme des moussons. Les températures sont élevées toute l'année (un peu plus de 30 °C le jour, autour de 25 °C la nuit), et les précipitations abondantes (plus de 2 000, voire plus de 3 000 mm) et régulières, bien qu'il y ait des maxima relatifs en avril et octobre. Ce climat est favorable à l'extension de la forêt ombrophile équatoriale, qui couvre jusqu'à 90 à 95 % de la superficie. Elle n'a guère été défrichée que dans les plaines, bien qu'elle soit actuellement de plus en plus exploitée.

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Malaisie - Population

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La péninsule malaise, située sur la grande route maritime du sud de l'Asie, à mi-distance entre l'Inde et la Chine, est tout à la fois un obstacle et un pont où se sont succédé les invasions et les migrations.

Diversité du peuplement

Les Malais, originaires du Nord, forment le fond le plus ancien de la population; ils ont été massivement convertis à l'islam par suite des contacts établis par la mer avec les marchands arabes. C'est surtout après l'établissement de la domination européenne sur l'Asie du Sud et de l'Est que sont arrivés des Indiens et surtout des Chinois, dans un premier temps importés pour mettre en valeur les ressources nouvelles de la péninsule. Cette évolution explique la composition actuelle de la population, estimée à 21 millions d'habitants [1997], et où les Malais ne représentent que 50 % du total, les Chinois 37 % et les Indiens 12 %.

Ces populations ont conservé des habitudes de vie et de travail, des dialectes et des religions distincts. Ainsi, les Chinois se sont groupés dans les États de la côte occidentale, les grandes villes et les zones industrielles; les Malais, qui sont restés des terriens, sont surtout nombreux dans les États de la côte orientale; les Indiens, enfin, se sont fixés aussi bien dans les villes que dans les exploitations de caoutchouc. Les Chinois parlent le kyn-yo, le hokkien, le cantonais et le khek; les dialectes indiens sont le tamoul, l'hindoustani, le malayalam et le telougou. Les religions sont également nombreuses, bien que la religion d'État soit l'islam; les autres grandes religions sont le confucianisme, le bouddhisme, l'hindouisme et le christianisme.

Dans la Malaisie orientale, les Malais et les Chinois se trouvent seulement sur les côtes. L'intérieur est le domaine de populations aborigènes, parmi lesquelles les Dayaks font figure de groupe dominant.

Répartition géographique

Il existe une double dissymétrie due à l'héritage de l'histoire et aux possibilités offertes par les différents milieux. Le premier contraste oppose la partie péninsulaire, qui contient les 4/5e de la population, aux provinces de l'île de Bornéo, où les densités sont très faibles. Ce contraste majeur est lié à la différence entre l'économie ouverte de ce carrefour qu' a toujours été la péninsule, et le nord de Bornéo, longtemps resté le domaine de populations pratiquant des techniques agricoles extensives.

À une autre échelle, on peut observer une opposition entre l'est et l'ouest de la péninsule. Les côtes du détroit de Malacca et les régions voisines bénéficient de plaines étendues; mais surtout, elles ont été en contact constant avec la grande circulation maritime. C'est tout au long de ces rivages que se sont ouverts centres commerciaux et comptoirs qui ont stimulé l'activité. Les villes les plus importantes se trouvent le long de cette façade: Penang au nord, Kuala Lumpur, la capitale et Port Klang au centre, Malacca et Johore au sud, tout près de la cité-État de Singapour.

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Malaisie - Économie, agriculture

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La Malaisie tire une prospérité économique réelle de l'exploitation de ressources primaires, qui ont attiré les investissements dès la période coloniale: les mines d'étain puis les plantations d'hévéas. Dans les dernières années, cependant, une industrie de main-d'œuvre orientée vers l'exportation s'est développée qui a constitué un atout supplémentaire.

Agriculture

Le système agricole mis en place au début de ce siècle associait les cultures vivrières entre les mains des paysans malais, et les plantations d'hévéas développées grâce aux investissements britanniques, sur lesquels travaillaient des coolies venus de Chine. Il existait une forme intermédiaire, celle des petites plantations paysannes, malaises ou chinoises, qui œuvraient sur les marges des grandes exploitations coloniales. Les plantations demeurent, si elles ont changé de mains, et la Malaisie reste un des premiers exportateurs mondiaux de caoutchouc. Mais une évolution importante a eu lieu, avec le développement des plantations de palmiers à huile, et surtout des efforts de rénovation de l'agriculture vivrière. Celle-ci, fondée sur la riziculture, a bénéficié de toutes les mesures prises en faveur des «fils du sol», c'est-à-dire en fait des Malais, et de l'organisation des fronts pionniers, pour conquérir de nouvelles terres cultivées. Ces fronts pionniers concernent notamment les parties négligées de la péninsule, l'est en particulier, et ils ont fait leur apparition dans la Malaisie orientale. À la production de riz, d'huile de palme et de caoutchouc s'est ajoutée celle des fruits tropicaux, comme les ananas, du cacao et du thé.

Les ressources du sous-sol

Dans les dernières années du XIXe siècle, la découverte de mines d'étain a conduit au développement dans l'est de la péninsule de voies ferrées et de ports, infrastructures dont les plantations d'hévéas devaient ensuite profiter. L'étain est exploité actuellement dans l'État de Selangor et au Perak (vallée de la Kinta); des gisements de moindre importance se trouvent près de Johore, de Mersing et de Kuantan. La production, qui représente presque la moitié du tonnage mondial d'étain pur, est encore en progression, grâce à un effort de prospection accru, principalement dans le sud-ouest. Le fer, exploité dans les États de Trengganu et de Pahang, est entièrement exporté (notamment au Japon). Les autres productions notables sont le lignite, la bauxite, extraite dans l'île de Bintan, le manganèse, le tungstène. Plus récemment, des gisements de pétrole ont été mis en exploitation dans les eaux territoriales, au large de la côte orientale de la péninsule et de celles de la côte de Sarawak.

Le modèle singapourien

Le rôle du pétrole et la diversification des productions agricoles a déjà considérablement modifié la situation d'il y a quelques décennies, où l'économie malaysienne était fondée sur deux produits seulement, le caoutchouc et l'étain. Mais la diversification s'est encore accentuée avec le développement des industries de transformation, qui sont venues s'ajouter à celles qui étaient fondées sur la préparation du caoutchouc et le raffinage de l'étain. À mesure qu'ils connaissent des hausses de salaires, le Japon et les «dragons asiatiques» cherchent à décentraliser leurs fabrications les moins techniques dans des branches comme la confection, l'électronique et le matériel électrique, les machines. La Malaisie a profité de cette politique, plus que d'autres pays asiatiques, à la fois grâce à la proximité de Singapour et à la politique d'accueil, fondée sur une planification indicative.

L'ouverture de quatre zones franches dans les agglomérations de la côte ouest a été un élément important de cette politique. Celle-ci a porté ses fruits, puisque les produits manufacturés viennent maintenant à la première place pour les exportations, rapportant 10 fois plus que celles de caoutchouc et d'huile de palme qui viennent au second rang. Cette ouverture de l'économie a été facilitée par le développement des infrastructures de transport, qui forment désormais un réseau serré dans l'ouest de la péninsule. La Malaisie fait un grand usage du port de Singapour, mais elle a aussi développé les infrastructures de Port Klang et de Penang-Port Butterworth.

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Malaisie - Histoire

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La Malaisie péninsulaire a connu un peuplement très ancien et des civilisations matériellement développées dès les premiers siècles de notre ère. Peu à peu se sont formés deux types d'États: des royaumes intérieurs, fondés sur le contrôle de la terre et le développement de l'agriculture, et des cités-États marchandes le long des côtes, surtout tout le long du détroit entre le continent et l'île de Java.

La formation des États malais

C'est ainsi qu'au début du XVe siècle, apparaît le premier État malais vraiment autonome, formé par un prince de Palembang, Parames Wara, qui fonde Malacca en 1402. Le port prend un essor rapide et devient le principal entrepôt des épices d'Indonésie, le lieu de rencontre des navires et des marchands chinois, thaïs, indiens, arabes, javanais. En 1420, l'islam gagne le pays, où l'introduisent des marchands indiens du Gujerat. De Malacca il progresse rapidement vers l'est.

La période coloniale

L'arrivée des Portugais inaugure une ère nouvelle. En 1511, Malacca est prise et pillée après l'assaut victorieux d'Albuquerque. Désormais, le commerce musulman s'installe de l'autre côté du détroit et enrichit de nouveaux royaumes, qui se jalousent trop pour concourir utilement à la libération de Malacca. Les Portugais s'y maintiennent jusqu'en 1641 mais cèdent alors devant les Néerlandais, qui y établissent une contrainte commerciale plus forte que leurs prédécesseurs. C'est l'époque où la Malaisie n'est pas seulement un point stratégique de premier ordre sur une grande route de commerce, mais présente aussi un gros intérêt par ses ressources propres. La population, essentiellement malaise et chinoise, s'accroît rapidement et se groupe sur les côtes, l'intérieur étant à peu près vide.

Quand les Provinces-Unies tombent sous la tutelle de la France (1795), la domination britannique s'installe sur la Malaisie. Trente ans plus tard, en 1824, les Néerlandais, par le traité de Londres, abandonnent aux Britanniques Malacca et tous leurs droits sur la péninsule et sur Singapour. À partir de 1830, les Britanniques organisent leur implantation: d'abord, par la création des établissements des détroits (Penang, Malacca, Singapour), dont Singapour devient la capitale en 1837; puis, en 1874, l'État malais de Perak passe sous protectorat britannique et, en 1896, sont groupés en une fédération les quatre États de Perak, Selangor, Negri Sembilan et Pahang. Enfin, avant 1914 la puissance britannique s'étend sur les États non fédérés: les cinq sultanats de Kelantan, Trengganu, Kedah, Perlis, Johore, et jusqu'au nord de Bornéo avec Sarawak et le sultanat de Brunei. Ainsi, entre 1786 et 1914, par un grignotage qui dura 120 ans, les Britanniques donnèrent-ils forme à la Malaisie actuelle.

Le temps des troubles et la stabilisation

L'occupation japonaise a marqué le début d'une période de violences, qui se prolongea au-delà de la fin de la Seconde Guerre mondiale. Conquise en 1941, la Malaisie est libérée en 1945; la souveraineté britannique est rétablie. Mais très vite une guérilla inspirée par le parti communiste, particulièrement fort dans la population chinoise, obligea le gouvernement britannique à mener une politique de répression – recourant à une politique de regroupement des paysans chinois, afin de les mieux surveiller – associée à des concessions. Celles-ci aboutirent à l'indépendance de 11 États groupés dans la fédération malaise en 1957. Il fallut attendre 1960 pour pouvoir lever un état d'urgence qui durait depuis 12 ans. En 1963, une «Grande Malaisie» fut formée en ajoutant aux États péninsulaires Sabah, Sarawak et Singapour. Mais cette dernière mit très vite fin à l'expérience et devint une république indépendante (1965).

En 1994, Tuanku Jaafar est intronisé dixième roi de la Fédération. Trois ans plus tard, Anwar Ibrahim, vice-Premier ministre et ministre des Finances, devient chef du gouvernement, mais soupçonné de corruption, il est arrêté et accusé d'atteinte à la sécurité de l'État en 1998. Outre les nombreuses manifestations réprimées par la police, le procès qui suit a pour effet, au sein du gouvernement, d'accroître les tensions entre les modernistes, qui soutiennent Anwar Ibrahim, et les partisans de son successeur, Datuk Seri Dr. Mahathir Mohamad, dont les méthodes autoritaires sont de plus en plus contestées. C'est donc dans un climat social et politique instable que le Sultan Salahuddin Abdul Aziz Shah Alhaj Ibni Almarhum Sultan Hishamuddin Alam Shah Alhaj accède au trône en 1999. Après le décès de ce dernier, en 2001, c'est le sultan Mizan Zainal Abidin de Terengganu qui lui succède.

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