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Malaisie - Économie, agriculture

drapeau Malaisie

Sommaire


La Malaisie tire une prospérité économique réelle de l'exploitation de ressources primaires, qui ont attiré les investissements dès la période coloniale: les mines d'étain puis les plantations d'hévéas. Dans les dernières années, cependant, une industrie de main-d'œuvre orientée vers l'exportation s'est développée qui a constitué un atout supplémentaire.

Agriculture

Le système agricole mis en place au début de ce siècle associait les cultures vivrières entre les mains des paysans malais, et les plantations d'hévéas développées grâce aux investissements britanniques, sur lesquels travaillaient des coolies venus de Chine. Il existait une forme intermédiaire, celle des petites plantations paysannes, malaises ou chinoises, qui œuvraient sur les marges des grandes exploitations coloniales. Les plantations demeurent, si elles ont changé de mains, et la Malaisie reste un des premiers exportateurs mondiaux de caoutchouc. Mais une évolution importante a eu lieu, avec le développement des plantations de palmiers à huile, et surtout des efforts de rénovation de l'agriculture vivrière. Celle-ci, fondée sur la riziculture, a bénéficié de toutes les mesures prises en faveur des «fils du sol», c'est-à-dire en fait des Malais, et de l'organisation des fronts pionniers, pour conquérir de nouvelles terres cultivées. Ces fronts pionniers concernent notamment les parties négligées de la péninsule, l'est en particulier, et ils ont fait leur apparition dans la Malaisie orientale. À la production de riz, d'huile de palme et de caoutchouc s'est ajoutée celle des fruits tropicaux, comme les ananas, du cacao et du thé.

Les ressources du sous-sol

Dans les dernières années du XIXe siècle, la découverte de mines d'étain a conduit au développement dans l'est de la péninsule de voies ferrées et de ports, infrastructures dont les plantations d'hévéas devaient ensuite profiter. L'étain est exploité actuellement dans l'État de Selangor et au Perak (vallée de la Kinta); des gisements de moindre importance se trouvent près de Johore, de Mersing et de Kuantan. La production, qui représente presque la moitié du tonnage mondial d'étain pur, est encore en progression, grâce à un effort de prospection accru, principalement dans le sud-ouest. Le fer, exploité dans les États de Trengganu et de Pahang, est entièrement exporté (notamment au Japon). Les autres productions notables sont le lignite, la bauxite, extraite dans l'île de Bintan, le manganèse, le tungstène. Plus récemment, des gisements de pétrole ont été mis en exploitation dans les eaux territoriales, au large de la côte orientale de la péninsule et de celles de la côte de Sarawak.

Le modèle singapourien

Le rôle du pétrole et la diversification des productions agricoles a déjà considérablement modifié la situation d'il y a quelques décennies, où l'économie malaysienne était fondée sur deux produits seulement, le caoutchouc et l'étain. Mais la diversification s'est encore accentuée avec le développement des industries de transformation, qui sont venues s'ajouter à celles qui étaient fondées sur la préparation du caoutchouc et le raffinage de l'étain. À mesure qu'ils connaissent des hausses de salaires, le Japon et les «dragons asiatiques» cherchent à décentraliser leurs fabrications les moins techniques dans des branches comme la confection, l'électronique et le matériel électrique, les machines. La Malaisie a profité de cette politique, plus que d'autres pays asiatiques, à la fois grâce à la proximité de Singapour et à la politique d'accueil, fondée sur une planification indicative.

L'ouverture de quatre zones franches dans les agglomérations de la côte ouest a été un élément important de cette politique. Celle-ci a porté ses fruits, puisque les produits manufacturés viennent maintenant à la première place pour les exportations, rapportant 10 fois plus que celles de caoutchouc et d'huile de palme qui viennent au second rang. Cette ouverture de l'économie a été facilitée par le développement des infrastructures de transport, qui forment désormais un réseau serré dans l'ouest de la péninsule. La Malaisie fait un grand usage du port de Singapour, mais elle a aussi développé les infrastructures de Port Klang et de Penang-Port Butterworth.

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