Imprimer

En s'enfonçant dans le souk de Marrakech

Publié dans Maroc - Marrakech

( 14 Votes ) 
Marrakech - Boulanger
En s'enfonçant dans le souk de Marrakech 4.2 out of 5 based on 14 votes.

Après la visite culturelle, direction le souk, l'incontournable marché de Marrakech. Nous nous attarderons peu dans la partie touristique du marché, la foule y est trop dense et les vendeurs trop collants ! C'est accompagné de Khaled que nous visiterons des lieux hors des sentiers battus. En s'enfonçant dans le souk...


Jeudi 5 août

Autour du souk de Marrakech

« Un homme pressé est un homme mort ». C’est Khaled, un jeune faux guide croisé dans le souk qui nous répétera inlassablement ce proverbe berbère. Une jolie façon de nous laisser penser que s’il nous accompagne, c’est simplement parce qu’il veut prendre le temps de vivre. Nous ne sommes évidemment pas dupes. Nous décidons de le suivre car ce jeune homme présente un certain talent pour nous conter les histoires et anecdotes locales. Surtout, il va nous permettre de visiter quelques lieux difficilement accessibles par nous-mêmes.

Atelier de teinture

Nous visitons tout d’abord un caravansérail typique avec sa grande cour et son bâtiment sur deux étages en forme de U. Dans le passé les caravanes de nomades y faisaient une halte. Les nomades dormaient à l'étage tandis que les magasins étaient au rez-de-chaussée. Aujourd'hui, le caravansérail est transformé en atelier de teinture et le moins que l'on puisse dire est que le lieu est désordonné. Des ballots de tissu, des bidons de teinture et du bois jonchent le sol.

Dans les arrières-cours, des hommes travaillent. Ici vivent et travaillent très modestement de nombreuses familles. Des gros ballots de linge sont teints dans de vieilles centrifugeuses avec des pigments naturels nous dit-on. Puis des hommes les chargent sur un palan qui permet de les hisser sur les toits pour le séchage.

Le boulanger

Plus loin, le boulanger cuit le pain dans un four en pierre. La chaleur qui règne dans la fosse juste devant est harassante. Le vieil homme aux traits tirés et à la peau burinée par l’âge nous fait goûter son pain encore tout chaud, il est délicieux. Le lieu est emprunt d'authenticité.

Les tanneries

Après vingt minutes de marche, nous découvrons la tannerie. Pour cette visite, un autre guide va nous « prendre en charge » sans que nous aillons notre mot à dire. Et pour nous mettre tout de suite dans l’ambiance, notre homme nous donne un bouquet de menthe. Il faut dire que l'odeur est prenante. La respiration régulière du bouquet est fortement conseillée même si l'artifice s'avère peu efficace...

La grande cour dans laquelle nous pénétrons est creusée par de nombreux bassins au fond desquels stagne une eau peu ragoûtante. Certains sont remplis de chaux pour enlever les poils, les autres de fiente de pigeons pour assouplir les peaux. Ce mélange est détonant pour les narines ! Plus loin, un homme courbe le dos pour gratter les peaux. Chaque tâche accomplie ici évoque l’enfer sur terre tant le position semble inconfortable et le geste répétitif.

Évidemment, la visite se termine par un passage dans la boutique. Le vendeur d’abord sympathique se fera de plus en plus insistant et c’est très sérieusement, qu’il nous proposera un tapis à 400 euros ! Rien que ça, le bougre ! La discussion commence à s'échauffer quand notre deuxième guide nous réclamera 100 dh (10 euros) pour la visite du lieu. Nous lui en donnerons la moitié et pas un plus. À prendre ou à laisser ! Khaled, le premier guide qui nous avait accrochés nous réclamera aussi sa dîme qui s’élève également à 100 dh. La situation fini par m’énerver et le ton commence à monter. On lui donnera finalement la somme demandée car la visite était intéressante mais la méthode agace car dès le début nous avions insisté pour que les choses soient claires !

Moral de l'histoire, taxis, vrais guides ou faux guides, il faut toujours négocier le prix avant, surtout à Marrakech...

Gueliz

Nous quittons la tannerie pour nous infiltrer à nouveau dans le souk et rejoindre la place Jemaa el fna. De là, nous irons faire un tour dans le quartier de Gueliz, la ville nouvelle hors de la médina, en partie construite sous le protectorat français. L’endroit est sans grand intérêt. Le soir, dernier petit restaurant dans la médina et demain, nous louerons une voiture pour poursuivre notre route vers les côtes de l’Atlantique à Essaouira.

Vendredi 6 août

Location de voiture à Marrakech

Pour poursuivre notre périple, nous avions décidé de louer une voiture. Rendez-vous est pris chez un loueur dans Gueliz. Cela commence mal, aucune réservation n’a été passée à notre nom et pire encore, aucune voiture n’est disponible alors même que nous avions fait le nécessaire depuis Paris. Heureusement la situation s'arrangera rapidement...

Vous avez aimé ? Votez ou laissez un message dans le Livre d'Or

( 14 Votes ) 

Essaouira et son petit air de Bretagne

Les cookies nous permettent de personnaliser le contenu et les annonces, d'offrir des fonctionnalités relatives aux médias sociaux et d'analyser notre trafic. En poursuivant votre navigation sur le site, vous acceptez l'utilisation de cookies.