Inde - Géographie physique
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Géographie physique
D'une superficie totale de 3 287 590 km2, le socle indien forme un ensemble de plateaux et de moyennes montagnes, affectant grosso modo la forme d'un losange dont la partie méridionale constitue la péninsule indienne, et la partie septentrionale, jusqu'aux environs de Delhi, une Inde centrale, plus massive. Des moyennes montagnes de diverses origines sont localisées sur les bordures du socle, tandis que les plateaux dominent au centre.
Géologie
La plus grande partie de l'Inde méridionale et centrale est constituée par un socle qui a connu plusieurs phases de sédimentation, de plissement et d'aplanissement par érosion. Il est constitué de roches formées entre le précambrien et la fin du primaire. Les granites et gneiss cristallins, qui offrent une forte résistance à l'érosion, ne sont plus susceptibles que de déformations d'ensemble ou de cassures localisées. Les principaux mouvements tectoniques ont provoqué un basculement d'ensemble du socle, soulevant sa partie occidentale aux dépens du Centre et de l'Est.
De grandes failles ont déterminé le tracé des côtes et créé des reliefs bordiers, continus le long de la côte occidentale de la péninsule. D'autres, qui prennent une direction dominante est-ouest, ont principalement affecté le nord-est du socle. Dans certaines régions se retrouvent les traces de plis anciens désormais arasés; la conservation de leurs «racines» se traduit par des affleurements de roches plus ou moins métamorphisées et dures.
Des sédiments datant de la fin du primaire sont conservés dans des fossés qui renferment d'importantes ressources de houille. Au cours d'une très longue période d'activité volcanique – qui, bien que difficile à dater en raison de l'absence de fossiles, semble avoir commencé au crétacé et s'être prolongée jusqu'au début du tertiaire –, de vastes nappes de laves basaltiques fluides se sont étalées au nord-ouest du socle. Ces laves étant montées le long de multiples fissures, il n'existe pas d'appareils volcaniques bien individualisés. Après chaque phase d'émission, des épisodes de sédimentation et d'altération ont laissé, entre chaque grande coulée, des lits rouges qui se sont superposés. Les surfaces supérieures des dernières coulées forment des plateaux (trapps); elles s'étalent sur plus de 500 000 km2.
Le socle occupe une partie de la plaque indienne, qui se trouve en mouvement vers le nord depuis une centaine de millions d'années, déplacement au cours duquel elle a rencontré, à l'ère tertiaire, la plaque asiatique (ou tibétaine). Au contact de ces deux plaques se sont formées une profonde fosse de subduction et une zone fortement soulevée et plissée: la première a donné naissance aux plaines empruntées par l'Indus et le Gange, la seconde correspond aux puissants reliefs himalayens (Karakorum et Tibet); ces derniers sont flanqués sur leurs bordures, où la collision a été moins violente, par les chaînes des confins afghans, à l'ouest, et par les montagnes prébirmanes, à l'est.
Les montagnes du système himalayen sont formées de roches cristallines, métamorphiques et sédimentaires. L'ensemble a été déformé par d'immenses nappes de charriage déversées vers le sud, puis affectées de cassures et de mouvements d'ensemble largement responsables des grands traits du relief. Des sédiments tertiaires arrachés à la grande chaîne ont été plissés dans les chaînons bordiers des monts Siwalik.